Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

lundi 25 avril 2016

Jour #116

Jour 2 (en Provence)

Le matin, on reprend un équilibre alimentaire en se remettant aux céréales suédoises.

On file ensuite randonner dans la forêt des Cèdres.


On a voulu faire le chemin vert (le plus long, et donc logiquement le plus dur), on a jamais trouvé le chemin vert. Du coup, on a fait le chemin bleu : celui pour les handicapés (mais adapté à ceux qui ont des enfants, aussi, du coup). On décide que si c'était à refaire, on ferait le chemin jaune.

On a vu un joli panorama, c'est haut, c'est beau.


On a vu des cabanes de sorcières, des cabanes d'ogres, des cabanes de loup, si, si, je t'assure Maman, les loups aussi vivent dans des cabanes.
On a vu des arbres en forme de lyre. C'était poétique.


On a porté le plus petit mais aussi le plus grand, qui est tombé en sautant.

L'après-midi, on a mérité une pause lecture.


Et puisqu'on était parti sur une thématique littéraire, on est allés rendre visite à Camus à Lourmarin.


Au bout du château de Lourmarin, il y a un cimetière. Dans ce cimetière, il y a Camus (et Bosco aussi, mais lui, je le connais moins, il est plus discret).

J'ai amené tout le monde là-bas (à pied), du coup, on avait une jolie vue sur le village.


J'ai pris une photo de la porte. J'ai dit à Maxime de ne pas bouger.


Une fois dans le cimetière, on était une dizaine à chercher Camus. Où est Camus?

Je me suis dit que ça devait bien le faire marrer de se planquer comme ça et de voir toutes ces bandes de cons plisser les yeux devant chaque pierre tombale.

J'avais la culotte qui me rentrait dans les fesses. J'ai pas osé y toucher par respect pour les morts. Je voulais avoir l'air élégante, sans doute.

J'ai trouvé tout de suite Henri Bosco. Il faisait pas son précieux, lui. Il s'est laissé découvrir facilement.


Le petit garçon du groupe est venu nous chercher. Ils l'avaient trouvé finalement.
On s'était fait avoir : il ne fallait pas chercher Camus avec les yeux mais avec le nez. Ca sentait l'iris, le romarin, la sauge et bientôt la lavande : c'était bien là. Comme un jardin provençal.


Je l'ai trouvée belle, cette tombe. Je me suis rappelée qu'il était beau, lui aussi.

Je me suis dit qu'il avait copié mon idée, dis donc...

J'ai fait mettre son doigt au gosse (le mien, pas l'autre) dans chacune des lettres : il les a toutes lues.


J'ai demandé au bonhomme là-dessous de m'aider un peu. De me donner un petit coup de pouce. Ou alors, si c'est trop tard pour moi, faudrait donner du génie au petit.

Celui qui, au pied de la tombe, apprivoisait une fourmi, bien fier de lui.

Et puis, on est parti, on ne voulait pas trop déranger.
En filant, je me suis retournée, quand même, je sais pas trop pourquoi.

1 commentaire:

  1. Bravo, c'est très joliment écrit, et drôle aussi. Continue ! :-)

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