Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

vendredi 30 octobre 2015

Jour #303

L'herbier.

On a beau prendre le temps de regarder les arbres, les couleurs, la forme ; ramasser les feuilles, les gigantesques, les rouges flamboyantes, les étoilées ; faire sécher tout ce beau monde en vue de réaliser l'herbier le plus joli, le plus poétique, le plus personnel qui soit.

Il suffit que la journée, la dernière, celle de qui on ne se méfiait plus parce qu'on avait le nez dans la colle et les ciseaux, il suffit qu'elle nous gifle et nous rappelle à nos fatigues, nos faiblesses, celles qu'on haït mais qui reviennent dès qu'on a le dos tourné. 

Pourvu que le rôle de mère nous donne le droit de flancher. 



Réaliser un bel herbier de vacances qui me rappellera de ne plus être celle-là.

jeudi 29 octobre 2015

vendredi 23 octobre 2015

Jour #296

Confier celui qui ne voulait plus faire la sieste (et son frère, même s'il la fait toujours),

sauter dans la voiture, manger une daurade,

et aller voir un film d'amour avec son amoureux.


mercredi 21 octobre 2015

Jour #294

Marcher sans but.

Au début, c'est vrai que j'avais du mal à m'y faire. Je comprenais pas bien le principe du "sortir l'enfant pour qu'il prenne l'air". Mais s'il ne marche pas l'enfant? Il est là, coincé dans sa poussette avec son manteau bien fourré, son bonnet vissé sur la tête, solidement harnaché, ça lui apporte quoi, à l'enfant exactement?
Je me suis dit qu'il ne fallait pas contrarier des générations entières de mères courages, que si toutes les dames promenaient des enfants dans les allées du parc, c'est que cette activité avait fait ses preuves depuis des siècles, il ne fallait pas lutter. J'ai cessé de lutter.

J'ai donc, moi aussi, comme toutes les autres, pris mon parti de m'adonner à la marche forcée, quotidienne.

Bien sûr, la plupart du temps je bougonne. J'aime pas courir après Romain parce qu'il va trop vite en vélo et que la route est juste là, marcher dans la boue avec mes baskets fétiches, mais j'avais pas prévu qu'il y en aurait autant tout de même, refaire toujours les mêmes parcours, cent fois, mille fois, un millions de fois, remettre les bottes aux pieds de Maxime parce qu'il réussit à les enlever cent fois, mille fois... 

Mais parfois, quand même, il y a des marches que je chéris. Je les chéris parce qu'elles m'obligent à prendre le temps, de réfléchir, de regarder, en parcourant ces mêmes sentiers mais finalement toujours différents en fonction de l'heure, de la lumière, de la saison. Elles m'obligent à me concentrer sur les jolies choses du quotidien, à côté desquelles parfois on passe, on court, on crie.

Et elles nous inspirent de belles images, de belles photos, et de beaux projets futurs qu'on garde secret, au chaud, parce que l'hiver arrive.

Et je crois que l'enfant, finalement, c'est ça qu'il fait depuis qu'il y est, dans cette poussette. Il lève le nez, il regarde, il respire et il les fait, depuis longtemps, ses jolis projets.


Vivre une jolie journée d'automne.




mardi 20 octobre 2015

Jour #293


La journée bien loin de ce qui était prévu...


...mais qui était belle quand même.



lundi 19 octobre 2015

Jour #292

Laisser de côté la vaisselle sale dans l'évier, le linge dans les bacs, la poussière dans les coins, les couches sales qui s'accumulent dans la poubelle, les jouets éparpillés dans le salon, les chaussures sous le canapé, les branches mortes dans l'allée, les papiers à ranger sur la table pour se consacrer à la dernière pièce de ce que j'ai appelé "le cycle Ben Affleck" et ne rien faire en ne pensant qu'à soi.


Regarder The Town.

dimanche 18 octobre 2015

Jour #291

Et après celle qui eut une rhino, otite et gastro cumulées, il y eut celui qui ne fit simplement qu'une otite (mais qui voulut quand même bien manger au restaurant après le périple SOS médecin-pharmacie un dimanche, avant de finir derrière un volant de Mario Kart).


Avoir son fils en tête à tête.

samedi 17 octobre 2015

Jour #290


00h29 - Malaise dans la salle de bain
10h35 - Tympan gauche éclaté 
11h35 - Rendez-vous soufflé chez le médecin
11h45 - Oscultation, diagnostique et antibiotiques

vendredi 16 octobre 2015

Jour #289


Les vacances qui se font attendre : vendredi, 20h38, après un premier conseil d'école.

jeudi 15 octobre 2015

Jour #288


Tenter mais rentrer à midi, terrassée par la grippe-rhume-rhino-pharyngite?

mercredi 14 octobre 2015

Jour #287


"Viens, on va essayer de te trouver la plante qui soignera ta verrue. Pépère me l'avait montré, la dernière fois. S'il avait été là, il l'aurait trouvé du premier coup. Le vent est froid là. Tu sais l'hiver sera rude. C'est les vieux qui le disent. Tu sais  à quoi on le sait? Les coques des noix. Elles étaient bien épaisses cette année. Tu verras..."


Passer rendre visite à sa Mamie.

lundi 12 octobre 2015

dimanche 11 octobre 2015

Jour #284


Mais puisque je vous dis que je ne m'arrêterai que lorsque mon jardin ressemblera à un paysage de Provence. Le dimanche, je me transforme en monstre assoiffé de terre et de dioxygène.
*

Adopter un oranger.

samedi 10 octobre 2015

vendredi 9 octobre 2015

Jour #282

Le jour le plus long

Ce jour-là, il fallut se lever à 6h50 pour pouvoir dormir un peu, mais prévoir quand même le temps de se laver les cheveux. Finalement, le réveil fut encore plus matinal, le petit avait besoin d'être sustenté.

Le grand dort, impossible de le lever. Il est 7h45, on doit partir dans 5 minutes. Oui, c'est possible.

Habillés, nourris, empanachés de manteaux, bonnets, gants, chaussures, l'un dans la main, l'autre sous le bras, les clefs de voiture dans la bouche, on y est presque. Mais pas de siège auto à l'arrière. Disparus. Il fallut marcher.

En retard.

Faire cours. Faire de l'oral, parce que c'est vendredi. Faire chut.

Déjeuner, écouter les collègues se plaindre, se confier, partager. Emmagasiner. Aller se plaindre soi-même, du coup.

Rentrer pour s'épiler mais en fait ranger, nettoyer, trier, passer des coups de fil, ne plus trouver son fil, ne plus avoir de batterie, zut, plier, faire place nette.

Retirer un colis, en redéposer un.

Passer chercher un fil. Charger.

Boire un thé, préparer les bulletins, la salle, les papiers.

Enchaîner, recevoir les parents pendant 4h et demi : rencontrer celle qui soupire, celle qui lève les yeux aux ciel, celle qui dit "merde", celle qui est fière, celle qui rit, celle qui ne se laisse pas faire, celle qui ne sait plus quoi faire... Prendre du retard, beaucoup de retard, énormément de retard.
"Désolée, désolée, je sais que ça fait une heure que vous attendez mais..." Les écouter parler, encore. 

Sortir, retrouver les collègues, aller boire un coup. Manger un hot-dog, un brownie. Parler voyage, sexe, photo. Inviter. Courir dans la nuit. Rigoler.

Rentrer à la maison. Se coucher. Enfin.




Vivie la journée la plus longue du monde.