Ce qu'on fait là. Toute l'histoire.



A l'origine, il y a deux copines qui écrivaient et puis qui n'écrivent plus... Il y avait des concerts, des voyages autour du monde, des Cosmopolitains à la pelle, des virées nocturnes, des weekend à la campagne, des chansons au coin du feu, des découverts à la banque, des rêves pleins la tête...

Et puis elles ont grandi, elles se sont rangées et maintenant elles vont devoir se séparer... Alors, pour avoir le sentiment d'être toujours là, juste à côté, tu sais si tu as besoin, passe donc, elles commencent un nouveau blog.
L'une en Picardie, l'autre en Francilie, chacune à la recherche de ce qui fait encore la beauté de sa nouvelle vie, vie de trentenaire, de mère au foyer, de femme nouvellement engagée, de prof affirmée, d'amie fidèle, toujours.

Ce blog est donc un vaste fourre-tout et un bordel assumé avec une seule contrainte : une photo par jour. Il s'adresse à elle, à elles, à eux, à vous et à moi. Entre donc.

lundi 30 mars 2015

Jour #90


Tenter l'impossible.

Jour #89


Quand tout un plein d'énergie fait pchitt parce qu'on est de nouveau lundi, et qu'il nous fait rarement de cadeaux, le salaud.

jeudi 26 mars 2015

Jour #85



Les priorités du moment.
*
Je n'ai pas trouvé le guide : Pour-être-une mère-invincible-qui-déchire-sa-race-et-qui-a-une-vie-de-couple-épanouie-tout-en-étant-de-bonne-humeur-en-permanence-surtout-au-boulot-même-avec-des-heures-de-sommeil-en-déficit, je me suis dit qu'il ne me restait plus qu'à l'écrire...

mercredi 25 mars 2015

Jour #84


Parce que les mercredis sont difficiles, il faut bien puiser sa force quelque part.

mardi 24 mars 2015

Jour #83

Et quelque part il y a...

Et là, sur l'affiche d'un lycée professionnel, au milieu d'un groupe de sales morveux qui prétendent être heureux enfermés à l'école, il y a...





...ce qui s'apparente être mon sosie parfait.

Oui, oui, juste là, derrière la poupée qui nous brandit son sourire de collagène, du moustachu des regrettés Village People, veste en cuir pour l'occasion, et du mec qui n'a pas compris que les Beatles étaient morts... je suis là. Enfin, ce n'est pas vraiment moi, puisque je ne suis plus au lycée (Dieu m'en garde!) mais bien derrière le bureau maintenant... Non, là, c'est la parfaite copie de moi-même, de quelqu'un qui se coiffe comme moi, qui s'habille comme moi et qui a le même visage et peut-être aussi le même corps (en plus ferme, sans aucun doute).

Mais qui est-elle alors? Si elle n'est pas moi, mais qu'elle me ressemble?
Est-ce que, comme moi, elle parle fort tout le temps, sans s'en rendre compte? elle fait des geste avec les mains? elle mange ses joues quand elle est songeuse ou stressée? elle plisse le nez quand elle rigole?

La fille qui tourne la tête comme si elle n'avait pas vu le photographe. Qu'est-ce qu'elle a à cacher? Elle peut pas la montrer sa face qu'on voie tout de suite qu'elle n'est pas moi et puis c'est tout, on passe à autre chose.
On sait qu'elle ne regarde jamais l'objectif, elle est au-dessus de ça, la sosie. Elle traîne toujours avec une copine qui lui sert de faire-valoir : la dite copine ferme ainsi les yeux, cliché foiré, main dans la gueule efficace de l'acolyte démoniaque. 
Le mec de droite les regarde d'un oeil circonspect, qu'elles ne viennent pas me faire foirer ma pose à moi, dix jours que je travaille sur la posture parfaite pour avoir l'air d'un con. Facile quand celui qui est à votre gauche a oublié comment faire un coeur avec ses mains et se contente donc d'une forme peu orthodoxe (puisqu'on je peux y voir la forme d'un vagin à l'envers).

L'affiche négligemment distribuée donna donc lieu à un débat de haute volée :
- Mais Madame, c'est bien vous, ici, là, non?
- Quoi? ça? Vous rigolez? Nan mais sans blague, vous rigolez?
- Mais quand même! C'est pareil. Tout. Mais regardez! Les cheveux, la coupe, l'écharpe, quand même!
- Non mais regardez le nez, s'il-vous-plaît! Le nez! Ne me dites pas...
- Ah oui, non... c'est vrai... c'est pas le même nez. Le sien est moche.

S'ils savaient, s'ils savaient...
*
Ne plus se sentir si unique que ça.


lundi 23 mars 2015

dimanche 22 mars 2015

vendredi 20 mars 2015

jeudi 19 mars 2015

Jour #78


Achever son dernier conseil de classe (sur les rotules). Reste un jour. Fin du marathon.

mercredi 18 mars 2015

Jour #77


Après une semaine de je-fronce-les-sourcils, mais-ouvre-la-bouche-enfin, mais-si-là-je-la-sens-bien-sous-mon-doigt, la voilà, sous vos yeux ébahis. La fière petite dent, la première, a bien voulu se laisser prendre, aujourd'hui. 

mardi 17 mars 2015

Jour #76


Remettre le nez dans son jardin et découvrir les bourgeons d'une plante qu'on croyait morte.

lundi 16 mars 2015

Jour #75

Madame Bernard.

Madame Bernard avait de jolis cheveux roux. Elle était belle et souriante. Elle était prof. C'était la mienne.

Elle m'a fait lire Michel Tournier et Steinbeck, elle m'a fait étudier Souchon, elle m'a fait écrire comme une journaliste, elle m'a fait réfléchir. Elle m'a fait me sentir douée et j'ai aimé les lettres, ces années-là. Grâce à elle.

Aujourd'hui, Madame Bernard, c'est moi. C'est moi quand je fais écrire et dire des poèmes. C'est moi quand je fais écouter Brassens. C'est moi quand j'y arrive...

Un vendredi après-midi, dans une salle de réunion, à ma gauche, une dame. Une vieille dame. Elle me parle, elle me regarde.  Longtemps. De plus près. Ce visage, ces yeux, ces cheveux...

Madame Bernard a vingt de plus. Elle ne ressemble plus à celle que j'ai quittée il y a vingt ans. Le roux flamboyant des cheveux est délavé, comme une aquarelle, c'est blond, c'est fade, c'est passé. Les yeux rieurs ne sont plus maquillés et se perdent dans un paysage ridé. Madame Bernard a du mal à marcher. Elle a grossi. C'est difficile de se mouvoir. Les jambes sont lourdes.
Elle a l'air fatiguée, Madame Bernard. Elle a divorcé. Est-ce qu'elle y croit encore à ce qu'elle fait, Madame Bernard?
Elle qui m'a fait rêver, qui m'a ouvert la porte... 

Je lui dis. Madame vous étiez exceptionnelle. Vous faites partie de celles que l'on n'oublie pas. 
Et elle se rappelle Madame Bernard. Elle se rappelle l'enfant sage d'il y a vingt ans. Elle ne m'a pas oubliée non plus, Madame Bernard. Et elle m'apprend encore, aujourd'hui que le temps n'épargne pas. Personne. Rien.

Et finalement, ce qu'il y a de beau dans notre métier, c'est que malgré tout, même quand le temps fait son ouvrage, et qu'un matin on se lève, qu'on se voit, dans le miroir, fatiguée, passée, vieillie, on n'est pas à l'abri de croiser un ancien élève, qu'on croyait perdu au fond d'une mémoire trop chargée, qui nous verra toujours, lui, avec les yeux de la petite 6ème du collège Armand Lanoux, avec les yeux de du souvenir, de l'admiration et du respect.


Croiser des chemins.

vendredi 13 mars 2015

Jour #72


Et cette semaine s'achèvera finalement par un hammam-sauna-bain tiède-tisane fraise champagne-matelas à eau-massage d'une heure de la pointe des pieds jusqu'à celle de la tête-coupe de champagne mérités.

jeudi 12 mars 2015

Jour #71


Assumer son corps de flamby dans sa petite combi. (Il était temps!)

mercredi 11 mars 2015

Jour #70

De la parfaite combi noire.

Elle est un peu comme une légende urbaine, une rumeur folle, et pourtant elle existerait bien : la parfaite combi noire.

Je les cherchée, je l'ai traquée, et jamais, jamais, je ne me suis laissée décourager parce que j'avais la foi.

Je savais bien qu'elle existait, parce que je l'avais vu en photo dessin. Et depuis, j'avais un modèle bien précis dans ma tête. Un modèle unique imaginé par moi-même. Je savais précisément ce que je voulais : j'étais foutue.

Je voulais ressembler à ça. Mais si l'arrière plan était plutôt fidèle à mon quotidien, la tenue rêvée, en revanche...

Il y a d'abord eu celle de chez Pimkie, avant le jour de l'an, où j'ai harcelé mes copines de textos pour savoir si oui ou non j'avais l'air d'un diplodocus et si mes bras n'avaient pas trop l'air de troncs d'arbre. La pauvre petite, sitôt achetée, ramenée, essayée, était rendue le soir même. Je ne voulais plus l'avoir sous les yeux. Adieu.

La tentation m'a poussée ensuite vers Asos : que de choix, que de coupes différentes et que de petits prix! Laquelle choisir? Celle-là. La combi express, avec des manches cette fois-ci, baillait allègrement face à mon ventre pourtant bedonnant... Mes fesses étaient décuplées dans ce pantalon à la coupe mal assurée! Allez, c'est parti, la combi retourne dans son colis!

Quand j'ai déniché la combi Sezane pour La Redoute, là, je n'avais plus de doute! J'ai tout de suite su que ça pourrait elle. Je l'ai commandée et sur le moment, ça m'a donné des ailes...
Mais les jours sont passés et jamais la petite combi ne pointa le bout de son nez. Il fallut bien abandonner...

Pourtant, ce matin, quand j'ai foulé le seuil d'H&M, ce fut la rencontre. La combi noire était là, suspendue, elle me tend les bras. J'y cours et écrase négligemment les concurrentes potentielles avec ma poussette 4x4 d'une bonne décennie. Je l'attrape, je l'achète, je la serre dans mes bras moites d'excitation.

Alors non, elle ne me fait pas un petit derrière, non. Non, elle n'a pas de manches pour cacher mes bras de camionneur tatoué mère courageuse qui allaite encore, non. Non, elle n'a pas le haut d'un 36 cousu sur un bas d'un 38 pour que ça me donne une silhouette parfaite, non.


Mais elle est faite en matière recyclée, alors bon... 
*
Mettre fin à une quête inespérée.

lundi 9 mars 2015

Jour #68


Les regarder travailler, mordiller leur stylo, froncer les sourcils, regarder en l'air, cocher, gommer, recocher la même réponse, se mordre la lèvre inférieure, me lancer un regard hasardeux, mettre la tête dans les mains et rendre sa copie.

samedi 7 mars 2015

jeudi 5 mars 2015

lundi 2 mars 2015

Jour #61


Avoir chaud aux fesses.
Conduire un monospace avec un arrière-train proéminent, ça oblige parfois à sortir côté passager.
J'ai la classe.